jeudi 24 avril 2014

No Life du mois de janvier.




Drague du samedi soir :

    ⁃    « tu fais quoi dans la vie ?
    ⁃    En ce moment, c'est un peu le creux, je ne trouve pas trop de boulot... (traduire : je ne cherche pas vraiment)
    ⁃    Ah... et tu fais quoi de tes journées ?
    ⁃    Vu le temps, je me suis maté toute la saison de Breaking Bad en 3 semaines
    ⁃    Putain, t'es une no life en fait » (traduire : get a life, tu es pathétique)

Ah oui ? Je suis une no-life ?
Je pensais que les no-lifes définissaient plutôt les fanas de jeux vidéos. Et après vérification, wikipédia me donne raison. En tout cas, le terme est né au moment de l'émergence des jeux de rôles et en ligne, le No Life passe son temps à jouer, cela affectant sa vie sociale et sanitaire (je ne me lave plus et je mange pleins de chips). Le jeu prend le pas sur la vie.
Après le terme s'est un peu vulgarisé, depuis que être geek c'est être cool, une tripotée de gens soi-disant cools sont soudainement devenus geeks. Et par la même, no life même si ils ne le sont pas vraiment.

On est en janvier, le temps est archi mauvais comme il faut, je ne trouve pas de boulot, la perspective de la « nouvelle année pleine de promesses » me laisse de marbre.
Hors de question que je liste mes bonne résolutions, déjà je n'aime pas faire comme tout le monde et puis j'adore être rabat-joie dans ces moments bidons.
Ce sera sous le signe de la rébellion (rien à faire de rester dans mon lit à mater 10 épisodes d'affilée, j'aime ça et c'est encore mieux quand j'ai picolé la veille), avachie et les cheveux gras.

Après l'agitation provoquée par la série Breaking Bad sur la petite toile, je me devais de la regarder. Fière d'être quasi-ment incollable sur le panel télévisuel des dix dernières années, je me suis attelé au visionnage de 62 épisodes. D'un coup.
Café au lit, soupe liophilisée au lit, chips au lit et re-soupe liophilisée au lit (j'évite soigneusement les incidents tragiques où les liquides s'épandent sur mon mac).
Je ne mange plus bio, mais je compense en ne mettant plus de déo, ce qui équilibre les facteurs favorisants du cancer.

J'étouffe vite fait les pointes de culpabilité : « je dois faire un truc de ma journée, mais ce ne sera qu'après cet épisode. » Qu'on se rassure, je me déplace au moins une fois par jour acheter mon pain chez Cozic:)     

En trois semaines, j'ai du terminer les 6 saisons:/.
Et j'étais bien déprimée à la fin, ou bien était-ce avant ? Je me contenterai de dire que l'hibernation arrivait à point nommé.
J'avais des difficultés relationnelles et communicationnelles aiguës pendant et après. Difficile de s'intéresser aux vrais gens et à leur vie routinière, quand Walter White, lui devient chef de cartel et perfectionne l'art de la manipulation sur son entourage.
J'avais un peu honte de mon rythme journalier. Ok no life ça peut être cool mais quand ce n'est pas vraiment vrai. Là, j'avais bien dû mal à justifier mes journées sans effrayer mes proches.

Ne vous inquiétez pas, je reprendrai le cours de ma vie à la fin de la saison 6. A moins que je ne commence House of Cards ou Treme...



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